A Plus by Michelle Rowen

A Plus by Michelle Rowen

Auteur:Michelle Rowen [Rowen, Michelle]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Bit lit
Éditeur: Milady
Publié: 2011-10-29T22:34:39+00:00


—Tant que ça, hein ?

Il me regarda avec une évidente admiration.

—C'est incroyablement sexy.

—Oh, je ne sais pas, vraiment. Le sang et les tripes mettent ma manucure à rude épreuve.

—Alors, vous croyez que vous pourriez me battre ?

Je le détaillai de haut en bas. Il était grand et costaud, et il semblait assez fort pour s'écraser des boîtes de bière sur le front s'il en avait envie.

—Il ne vaut mieux pas essayer, je vous assure.

Son expression se fit amère.

—Vous n'êtes pas très amicale, hein ?

—La personne la plus inamicale que je connaisse, en fait.

—Je n'ai pas l'habitude de me laisser emmerder par les bonnes femmes. Mon ex m'a coûté une fortune en pension alimentaire. C'était une vraie garce.

—Etait? demandai-je.

—Ouais, exactement.

—Ecoutez, je ne veux pas d'ennuis ce soir.

—J'ai l'air d'un gars qui pourrait causer des soucis à quelqu'un comme vous ?

—En fait, oui, répondis-je, mon cœur battant la chamade. Croyez-moi, j'ai l'habitude. Et en ce moment, je ne suis pas d'humeur à faire face à un nouveau conflit, alors, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais rentrer dans mon repaire de Tueuse de Tueurs.

—Vous n'avez pas répondu à ma question, insista le videur.

—Laquelle?

—Vous pourriez me battre ?

—Je ne crois pas, non, avouai-je avec honnêteté, un frisson me parcourant l'échiné. Alors, pourquoi ne pas passer votre chemin, et je promets de ne pas me mettre à hurler au secours.

—Personne ne vous aiderait. Plus personne n'aide personne. C'est chacun pour soi. Tuer ou être tué.

—Si vous comptez m'agresser, je crois avoir cinq dollars dans mon porte-monnaie. Pas vraiment de quoi vous donner la peine.

Il éclata de rire.

—Je n'attaque pas les femmes. Pour quel genre de monstre vous me prenez ?

Je pus enfin me remettre à respirer.

—Vous m'avez vraiment fichu la trouille. Pourquoi vous agissez ainsi, alors ?

—Comme quoi?

—Comme quelqu'un qui va agresser quelqu'un d'autre.

—Pour gagner du temps.

Je fronçai les sourcils.

—Pour... gagner du temps ?

—Oui. Vous marchiez très vite. Il fallait que je laisse une chance à mes amis de vous rattraper.

—Vos amis ? répétai-je, sentant que la panique qui me tordait l'estomac gagnait le reste de mon corps.

Il opina du chef.

—Je crois qu'ils sont ici, maintenant.

Des bruits de pas me parvinrent de directions différentes, et les silhouettes de plusieurs hommes se dessinèrent dans l'obscurité.

—Joli travail, dit l'un d'eux au videur. Tu as bien mérité ta paie.

Le videur se tourna vers moi.

— Qui a dit que les chasseurs et les vampires ne pouvaient pas être amis ?

Je regardai les deux autres chasseurs, qui avaient déjà leur pieu à la main.

Trois chasseurs. Une seule Sarah.

Mes chances n'étaient pas très bonnes, hein ?



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